Le berceau des sports d’hiver
Le berceau des sports d’hiver
Bruno Kernen a dressé une liste de talents qui semble interminable: Gusti Oehrli, le couple Patrick et Christine Staub-von Grünigen, Martin Knöri, Gabriela Zingre, Markus Herrmann, Karl Eggen, Rosemarie Reichenbach...
Bruno Kernen pourrait continuer des heures. L’ancien champion du monde de ski alpin se souvient de nombreux grands noms, de compagnons de route et de skieuses exceptionnelles qui ont marqué son parcours. Il regorge d’anecdotes à raconter les concernant. Bruno Kernen lui aussi compte incontestablement parmi ces athlètes de haut niveau. Dans les années 1980, il a bousculé le monde du ski international. En 1983, il parvient à dominer la redoutable descente du Hahnenkamm à Kitzbühel, remportant ainsi l’or pour Schönried et donc pour la région de vacances Gstaad. Car c’est en effet ici, comme beaucoup d’autres stars du ski, qu’il a pris ses premiers virages, franchi ses premières portes et s’est entraîné sans relâche sur les nombreux kilomètres de pistes.
«À l’époque, toute ma vie tournait autour du ski. Alors que les jeunes de mon âge s’intéressaient aux filles et aux voitures, moi, c’était tout autre chose. J’étais véritablement obsédé par le ski. Ce qui ne veut pas dire que les voitures et les filles ne m’intéressaient pas du tout…», se souvient Bruno Kernen en riant. Et la région de vacances de Gstaad lui a fourni le terrain de jeu idéal: Horneggli, Rinderberg, Parwengen, à l’époque le Hugeli sur le Rellerli... «Les remontées mécaniques nous permettaient de rejoindre les pistes très tôt. Si bien que lorsque les habitants et les visiteurs arrivaient pour skier, nous avions déjà fini! Épuisés et ravis d’avoir passé une multitude de portes.» La réputation de ces conditions d’entraînement exceptionnelles s’est répandue à grande vitesse – soudain, lui et ses collègues skieurs de Saanen n’étaient plus seuls sur ces pistes.
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«Franz Julen a fait le voyage jusqu’ici avec son frère Max, l’un de nos collègues qui a été champion olympique de slalom géant à Sarajevo. Ils avaient entendu parler des excellentes conditions d’enneigement dans notre région. Elles étaient meilleures qu’à Zermatt», raconte Bruno Kernen avec fierté. Ce sentiment de fierté, son compère Mike von Grünigen le partage également. «Nos pistes sont extrêmement variées et constituent, aujourd’hui comme à l’époque, un gros avantage pour les athlètes.
Et le plus beau, c’est qu’elles sont toujours juste à côté de chez nous», explique Mike von Grünigen. Il a affronté la génération qui a succédé à celle de Bruno Kernen et a donné du fil à retordre à ses concurrents en Coupe du monde. Il a obtenu ses premiers scores de Coupe du monde en 1989. Depuis, impossible de l’arrêter. Mike von Grünigen compte 23 victoires à son actif, il a été deux fois champion du monde de slalom géant et reste à ce jour le quatrième athlète le plus titré dans cette discipline, derrière Ingemar Stenmark (Suède),
Marcel Hirscher (Autriche) et Ted Ligety (USA). Il est ainsi un champion tout droit exporté de la région de vacances Gstaad – et il est convaincu que cette région y est pour beaucoup dans son succès. À Schönried, Saanenmöser, St. Stephan ou Zweisimmen, sur l’Eggli, La Videmanette ou en haut du Glacier 3000, les nombreuses pistes de la région ont offert à l’ancienne star du ski d’innombrables terrains d’entraînement.
La volonté de Mike von Grünigen de toujours se dépasser s’explique aussi par la présence de nombreuses offres sportives et de clubs de ski. «Il y a une vraie offre complète. Aujourd’hui, il existe toujours huit clubs de ski pour former la relève. On sent une forte motivation pour former la prochaine génération de skieurs», affirme-t-il. Il est ravi de constater que la vie associative est toujours aussi active. Lui-même y contribue en entraînant l’organisation de jeunesse du club de ski de Schönried et en transmettant ses connaissances sur les techniques de ski.
Et quelqu’un a écouté ses leçons avec beaucoup d’attention: son fils Noel von Grünigen. Comme son père, ce skieur de 28 ans fait partie des meilleurs athlètes du monde. Ses spécialités sont les compétitions de slalom géant et de slalom. Il a chaussé ses premiers skis sur les pistes de Gstaad, une région qui lui est chère. «C’est chez moi! J’aime toujours y revenir après des courses ou des entraînements
ailleurs en Suisse ou à l’étranger. Les paysages sont idylliques, l’atmosphère paisible et la région a un charme irrésistible», s’émerveille le skieur de l’équipe B. Au départ, il n’avait pas l’intention de participer à la Coupe du monde comme son père. C’est en fait le milieu dans lequel il s’entraînait qui l’a encouragé, motivé et inspiré. «Il règne une atmosphère familiale qui donne envie de viser encore plus haut.» Pour atteindre ces objectifs, il a passé de nombreuses heures sur les pistes, que ce soit sur le Wasserngrat ou sur le Huble à Saanen – tous deux des domaines skiables reconnus par la FIS. Autant de sites fréquentés par des pointures internationales qui viennent s’y entraîner, comme Petra Vlhová durant l’hiver 2023. «Ce sont des pistes extrêmement exigeantes qui permettent d’acquérir une excellente base pour réussir au niveau international», souligne Noel von Grünigen.
Un environnement sportif
Les infrastructures exhaustives comprenant des remontées mécaniques modernes et des pistes pour tous les niveaux, combinées à une vie associative animée et aux activités de
l’association de ski de l’Oberland bernois (BOSV), composent un ensemble complet pour former des athlètes de haut niveau. Et cela ne fait que s’améliorer grâce au soutien des écoles, comme le prouve l’exemple de Lara Marti. Elle suit un apprentissage sport-études auprès de Gstaad Saanenland Tourismus (GST). Cela signifie qu’elle peut terminer sa formation commerciale en quatre ans au lieu de trois, et ce avec un taux d’occupation de 80%. Depuis l’été 2022, GST est reconnue par l’association Swiss Olympic comme entreprise formatrice de soutien à la pratique sportive et accompagne les jeunes sportifs de haut niveau dans leur formation. Lara Marti est inscrite à l’école de commerce de Thoune, qui se trouve à Ebnit, ce qui lui permet de concilier sans problème vie professionnelle et sport de compétition. Le gymnase d’Interlaken, section Gstaad, offre également cette possibilité aux jeunes espoirs du sport. «Je me sens énormément soutenue, ce qui me permet de jongler aisément entre travail et sport», témoigne Lara Marti.
Tout comme Bruno Kernen, Mike et Noel von Grünigen, elle aussi est enchantée par les programmes de sports d’hiver de la région de vacances de Gstaad. Mais ses préférences sont tout autres: cette biathlète parcourt kilomètres après kilomètres sur les pistes de ski de fond de la région. A-t-elle une piste préférée? Elle souffle un grand coup.
«C’est une question difficile», dit-elle en souriant. De Schönried à Saanenmöser, le terrain est délicieusement vallonné et très exigeant sur le plan technique. Elle trouve sur le Sparenmoos une grande variété d’itinéraires et de parcours qui lui offrent tout ce dont elle a besoin pour son entraînement.
«Les différences d’altitude entre les différentes pistes de ski de fond dans toute la région nous permettent, à nous athlètes du Saanenland, de nous préparer sur tous les plans aux compétitions internationales.» Les skieurs de fond peuvent également essayer de battre le temps de Nathalie von Siebenthal à Turbach, sur le parcours d’entraînement de l’ancienne championne de ski de fond locale.
Il n’y en a pas que pour les sports de compétition
C’est donc clair: la région de vacances Gstaad dispose d’infrastructures dédiées aux sports de neige variées et de niveau international. Le meilleur dans tout ça? Ce n’est pas réservé aux plus grands! Plusieurs domaines skiables disposent de pistes pour débutants, de parcs d’apprentissage, de descentes bleues et rouges, de pentes douces, mais aussi de lieux de restauration variés. Entre les nombreux restaurants, les cabanes d’après-ski et les auberges de montagne, il y en a pour tous les goûts. Que font nos athlètes, à la retraite ou non, pour se détendre? Pour Bruno Kernen, rien de tel que la randonnée à ski. Il est catégorique: «C’est de la détente à l’état pur!» Son bon plan: «Visitez notre région au printemps. Vous serez épaté par les conditions exceptionnelles sur les pistes.»
Noel von Grünigen aime passer ses jours de repos sur l’Eggli et La Videmanette. «C’est un domaine magnifique qui réserve toujours des surprises aux skieurs qui viennent pour la première fois sur cette montagne. Son étendue et sa diversité en étonneront plus d’un.»
Quant à la biathlète, elle prend la direction opposée pour profiter d’une journée de ski de fond agréable et reposante: cap sur Lauenen. «La piste de ski de fond est à l’écart de l’agitation et du bruit. Quand la neige tombe, Lauenen se transforme en royaume de l’hiver. La beauté du paysage enneigé séduit en tout point», s’émerveille Lara Marti. De son côté, Mike von Grünigen préfère un peu plus d’action: «Quand je ne suis pas en train de glisser sur ma piste, le MVG-Run au Horneggli, je vais au Glacier 3000 pour dévaler la nouvelle piste noire, le Black Wall.» De manière générale, il savoure la poudreuse. «Je ne cesse de le dire: tout le monde trouvera son compte dans la région de vacances Gstaad, car il y a des offres pour tous les niveaux», explique Mike von Grünigen.
L’OFFRE DÉDIÉE AUX SPORTS D’HIVER DE LA RÉGION DE VACANCES GSTAAD EN QUELQUES CHIFFRES
- 41 remontées mécaniques et télésièges
- 200 kilomètres de pistes
- 5 parcs d’apprentissage et un snowpark
- 180 kilomètres de pistes de ski de fond
- 30 kilomètres de pistes de luge
- 70 kilomètres pour les randonnées en raquettes
- Restaurants de montagne, food truck offcut, établissements après-ski et bien d’autres lieux de restauration aux abords des pistes
- Dès l’hiver prochain, un caquelon à fondue XXL sera installé sur la piste de ski du Rinderberg.